Firewall - En défense de l'Etat-Nation - [ LaRouche PAC ]
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« Firewall » (en français « Pare-feu ») est un film réalisé par le LYM (LaRouche Youth Movement) aux Etats-Unis, présenté ici avec un sous-titrage en français.
Appelant à une urgente réaction à l'explosion du système financier et monétaire international, le film reprend les grands principes historiques qui ont amené aux deux guerres mondiales, et particulièrement l'entre-deux guerres, la genèse de l'hyperinflation de 1923 en Allemagne et la mise en place du fascisme.
Chapitre 1
VICTOIRE DU DOLLARS, LES ENFANTS DE LA GUERRE
Relations américano-britanniques et financement de la guerre, 1941
Au début de la guerre Keynes, en tant que conseiller officiel ou officieux de nombreux hommes politiques, n'est guère favorable au libre-échange car il l'estime peu favorable à son pays, ce qui n'aurait pas été un problème au XIXème siècle quand l'Angleterre menait « l'orchestre international ».
Au cours des négociations avec le ministère des affaires étrangères américains ses réticences sur la perspective du retour au libre-échange après guerre, inquiète.
Aussi, Cordell Hull (un des fondateurs de l'ONU) qui se méfient également de l'impérialisme anglais et de la montée du socialisme en Europe en réfèrent à Roosevelt et décision est prise d'inclure dans le Lend-Lease anglais (accord américano-britannique d'armement afin de fournir les pays amis en matériel de guerre sans intervenir directement dans le conflit) un article VII qui de facto oblige à un retour au libre-échange après la guerre.
Keynes sait que son pays n'a plus la capacité d'influencer le monde comme il l'a fait jusqu'en 1914, mais il cherche à mettre son pays dans la meilleure position possible de sorte qu'il puisse « cogérer » le monde avec les américains. Certains américains, notamment Harry Dexter White voient, au contraire, l'après guerre dominée par les États-Unis et l'URSS. Employé important du Département du Trésor des États-Unis, il a participé aux accords de Bretton Woods et a joué un rôle important dans la création du FMI et de la Banque mondiale. Des sources journalistiques ainsi que des archives soviétiques et du FBI indiqueront qu'il eu participé à des activités d'espionnage pour l'Union soviétique.
Politiquement, les États-Unis craignent que les pays européens ayant le plus souffert de la guerre deviennent des lieux de révolte et offrent un terreau au communisme et au socialisme.
L’économie américaine sort de la guerre confortée dans sa position d’économie la plus puissante au monde, avec une industrie en croissance rapide et ayant accumulé de nombreux capitaux. Les États-Unis n’avaient pas été touchés par les ravages de la guerre et s’étaient enrichis en vendant des armes aux autres Alliés et en leur prêtant des fonds. La production industrielle de 1945 a doublé par rapport à ce qu’elle était juste avant la guerre. En comparaison, l’Europe et l’Extrême-Orient sont ruinés militairement et économiquement.
Au sortir de la guerre, les États-Unis disposent de la plus grande partie des capitaux mondiaux et dominent la production manufacturière et les exportations. Ils produisent la moitié du charbon, les deux tiers du pétrole et plus de la moitié de l’électricité au niveau mondial. Ils sont en mesure de produire de grandes quantités de navires, d’avions, de voitures, de produits chimiques, d’armes et d’autres produits manufacturiers. De plus, 2/3 des réserves mondiales d’or sont détenues par les Américains.
Les États-Unis décident donc d'organiser en 1944 une conférence dont le but est de créer un système monétaire capable de fournir un cadre solide à la reconstruction et à l'expansion économique du monde libre, en faisant des États-Unis et du dollar les piliers de la nouvelle architecture économique. Ils vont jouer respectivement les rôles que jouaient le Royaume-Uni et la livre avant la guerre de 1914.
Bretton Woods, Le nouvel ordre économique, 1944 :
La conférence de Bretton Woods a dessiné les grandes lignes du système financier international après la Seconde Guerre mondiale. Keynes et White étaient les deux protagonistes principaux de cette conférence, ils avaient tous deux préparé un plan d'ensemble. Le plan Keynes fut ébauché dès 1941 et préparait un système monétaire mondial basé sur une unité de réserve non nationale, le bancor. La partie américaine mettait en avant le rôle de pivot du dollar américain et proposait plutôt de créer un fonds de stabilisation construit sur les dépôts des États membres et une banque de reconstruction pour l'après-guerre.
Au final, c'est la proposition de White qui prévalut, organisant le système monétaire mondial autour du dollar américain, chaque État devait définir sa monnaie par rapport à l’or, ou au dollar américain lui-même convertible en or.
Deux organismes ont vu le jour lors de cette conférence, qui sont toujours en activité :
la Banque mondiale (BM) formée de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) et de l'Association internationale de développement (IDA)
le Fonds monétaire international (FMI)
Un troisième organisme aurait dû être créé, chargé du commerce international. Mais en l'absence d'accord, il ne verra le jour qu'en 1995 avec la création de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) après les cycles de négociations de l'accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT). Alors que le GATT dépendait de l'Organisation des Nations unies (ONU), l'OMC elle, n'y est plus soumise puisqu'une partie de leurs objectifs respectifs sont en contradiction, ce qui permettra à l'OMC d'élaborer ses propres règles.
Dans ce système, le dollar s’était d’abord révélé trop rare pour assurer cette fonction, mais à partir des années 1950, les déficits américains permirent de faire du dollar une monnaie abondante. En 1959, certains pays demandèrent aux États-Unis la conversion de leurs dollars en or, ce qui provoqua une première crise du système. Face à cette crise, l’économiste belge Robert Triffin proposera une réforme du FMI. Selon lui le système monétaire de Bretton Woods est confronté à un dilemme, aujourd'hui connu sous le nom de dilemme de Triffin car :
les États-Unis doivent fournir au reste du monde des quantités importantes de dollars afin de permettre l’essor du commerce mondial dont les règlements s’effectuent grâce à cette monnaie ;
en même temps, ils se doivent de maintenir la valeur du dollar par rapport à l’or, ce qui revient au contraire à limiter l’émission monétaire.
De Gaulle Or et dollar
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Pour De Gaulle, toutes les guerres du XXe siècle sont arrivées parce que la base or a été déconnectée de la monnaie papier. La France par exemple a retiré la convertibilité or en août 1914, histoire de faire la guerre avec la planche à billets. Du coup, quand il a appris que les Américains s’endettaient gratuitement avec le dollar devenu devise de réserve mondiale, il a envoyé la Marine Nationale, pleine de tous les dollars trouvés en France, pour les échanger contre des lingots ! Et cela avant même que Nixon, en 1971, contraint et forcé, supprime définitivement cette possibilité. Cette crise économique montre bien à quel point le “gaullisme” actuel est fort éloigné de l’homme pour lequel l’or devait rester la base absolue de référence de toutes les monnaies…
De Gaulle Or et dollar
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Pour De Gaulle, toutes les guerres du XXe siècle sont arrivées parce que la base or a été déconnectée de la monnaie papier. La France par exemple a retiré la convertibilité or en août 1914, histoire de faire la guerre avec la planche à billets. Du coup, quand il a appris que les Américains s’endettaient gratuitement avec le dollar devenu devise de réserve mondiale, il a envoyé la Marine Nationale, pleine de tous les dollars trouvés en France, pour les échanger contre des lingots ! Et cela avant même que Nixon, en 1971, contraint et forcé, supprime définitivement cette possibilité. Cette crise économique montre bien à quel point le “gaullisme” actuel est fort éloigné de l’homme pour lequel l’or devait rester la base absolue de référence de toutes les monnaies…
Le FMI :
C'est une sorte de « banque centrale des banques centrales et trésors publics ».
Le rôle du système monétaire international est donc de promouvoir l’orthodoxie monétaire afin de maintenir un contexte favorable à l’essor du commerce mondial, tout en accordant des prêts à certains pays en difficultés dans le contexte de la reconstruction d’après guerre. En janvier 1976, les membres du FMI signent les accords de la Jamaïque qui permettent le flottement des monnaies, l'élimination du rôle de l'or au sein du Système monétaire international et accordent une place prépondérante aux Droits de tirage spéciaux (DTS). Le rôle initial principal du FMI, garantir la stabilité des taux de change dans une marge de 1 %, a disparu. En fait la surveillance du FMI ne s'exercera jamais sur les Etats-Unis dont la monnaie connaîtra des fluctuations très fortes (du simple au double) et dont les déficits de balance de paiement provoqueront une immense émission de crédits à l'origine de nombreuses crises.
La dette totale des Etats-Unis qui représentait environ 180% du PIB en 1976 atteindra 356.7% du PIB en juin 2008 (6.788,1 milliards de dollars). L'effondrement de cette pyramide de dettes est à la source de la crise très forte que subit le monde depuis septembre 2008. Les accords de la Jamaïque auront permis au FMI de perdurer administrativement alors qu'il a perdu le rôle réel et central que lui attribuaient les accords de Bretton Woods.
Les interventions du FMI se sont multipliées dans les pays en développement à partir des années 1980 qui virent éclater la crise de la dette du Tiers Monde, notamment à partir de 1982 et la cessation de paiement du Mexique.
Lors d'une crise financière, pour éviter qu’un pays ne fasse « défaut » (c’est-à-dire que ce pays ne puisse plus rembourser ses créanciers, voire ne plus payer ses dépenses courantes), le FMI lui prête de l’argent le temps que la confiance des agents économiques revienne et à condition de mettre en place certaines réformes économiques visant de manière générale à améliorer la gestion des finances publiques : les « politiques d'ajustement structurel ».
Parmi les mesures concrètes souvent exigées on trouve, l’ouverture du pays aux capitaux étrangers et au commerce international, la libéralisation du marché du travail et la réduction du poids de l’État, c’est-à-dire la privatisation de nombreuses entreprises ainsi que l'austérité budgétaire. On peut prendre comme exemple l'Argentine, qui était considérée comme un pays modèle par le FMI (pour avoir suivi à la lettre ses recommandations), mais qui a connu une grave crise économique en 2001, entraînant le chaos (avec cinq présidents en dix jours). L'économiste libéral Milton Friedman, a même déclaré que "sans le FMI, il n'y aurait pas le problème de l'Asie". L’économiste américain John Williamson a lui regroupé l’ensemble de ces idées sous le terme de « consensus de Washington », en soulignant qu’elles sont partagées par la plupart des grandes organisations internationales (FMI, Banque mondiale, Organisation mondiale du commerce…) dont la plupart ont leur siège à Washington.
Ces plans ne prévoient pas de baisses d'impôts, mais en général des baisses de dépenses conjuguées à des hausses d'impôts afin de rétablir l'équilibre budgétaire des états à problème. Par exemple, au Cameroun, le plan d'ajustement s'est traduit par des hausses de la fiscalité au point que le groupement patronal a dû demander une « pause fiscale » de deux ans pour pouvoir faire face aux nouveaux impôts.
La déréglementation du marché du travail est une idée fréquemment mise en avant par le FMI pour soutenir la croissance économique. Le FMI utilise ainsi l'« indice de protection de l'emploi » (créé par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE)), pays par pays, et encourage à sa diminution.
Par exemple, le FMI a étudié le cas de la France et encourage le gouvernement à lutter contre les rigidités sur le marché du travail. Il encourage le gouvernement à éviter de nouvelles revalorisations du SMIC, et à limiter les phénomènes de « passager clandestin » pour le versement des revenus d'inactivité. Ansi nous avons pu voir le FMI saluer la mise en place du Contrat nouvelle embauche et encourager le gouvernement à généraliser son application.
Critique des PAS :
Les populations peuvent être très critiques face aux politiques d'ajustement structurel (PAS). De leur point de vue, l'action sur les salaires diminue d'autant le pouvoir d'achat nominal, la privatisation des entreprises publiques réduit la capacité de l'État à intervenir. De plus l'augmentation des importations mettrait souvent à mal les économies locales des systèmes de production traditionnels.
Selon eux, certains de ces plans, en entravant la réforme des terres agricoles tout en incitant à accroître le commerce des denrées agricoles, seraient parmi les causes des flux migratoires vers les villes, de l'extension des bidonvilles et de la pauvreté et de l'émigration vers les pays du Nord.
Ces plans sont aussi tenus pour responsables de la stagnation économique qui a frappé certains des pays qui les ont appliqués. Par exemple, la suppression ou la diminution des aides publiques pour l'éducation aurait dans certains pays handicapé la formation et nuit à la croissance. De même, des suppressions de programmes de santé auraient laissé le SIDA dévaster des populations, ainsi que l'économie en décimant la main-d’œuvre. Par exemple, la population sénégalaise ne comprend pas pourquoi ce pays a dû privatiser tant ses chemins de fer, ce qui a abouti à la suppression de la ligne, que son Office national vétérinaire, mesure conduisant à l'élévation des prix des produits vétérinaires, entraînant un développement des épidémies et des parasites et aboutissant à décimer des troupeaux, abaisser la qualité sanitaire des animaux, et empêchant les exportations du bétail. La situation en Guinée et au Ghana est sensiblement la même, le FMI favorisant l'expropriation des paysans et le retour d'entreprises étrangères pour gérer l'économie du pays. En Mauritanie, la suppression de la propriété collective traditionnelle de la terre a entraîné une concentration de la propriété foncière dans les mains de multinationales agro-alimentaires.
La main mise des Étas-Unis :
Le FMI fonctionne par ailleurs sur un système d'élection à majorité, où les voix sont pondérées par le montant de la « quote-part ». Ainsi à sa création, les États-Unis à eux seuls détiennent 25 % des voix. Les 10 premiers pays, qui représentent plus de 50 % du PIB mondial, ont la majorité des droits de vote alors que le FMI compte 185 pays membres. Ce qui fait dire aux détracteurs du FMI qu'il est un instrument au service des grands pays, qui financeraient le FMI pour imposer les vues économiques de l'organisation sur les pays qui choisissent d’avoir recours aux financements du FMI. Ce système de vote censitaire est critiqué, notamment par les tenants de la mondialisation démocratique.
Selon une règle tacite, le directeur du FMI est un européen alors que le président de la Banque mondiale est un américain. Certains dirigeants des pays en développement s'insurgent contre cette pratique, tels le président de la Commission de l'Union africaine Alpha Oumar Konaré qui voudrait en finir définitivement avec. Elle est également critiquée par le ministre russe des Finances, Alexeï Koudrine, qui estime que ce système de sélection est également injuste envers les autres grands pays du monde tels le Brésil, l'Inde ou la Chine.
La répartition des droits de vote pose pour certains la question de l'équité du FMI : dans La Grande Désillusion, l'économiste américain Joseph Stiglitz fait par exemple du FMI une institution au service de son principal actionnaire, les États-Unis. Sa critique met régulièrement en lumière la partialité du FMI qui risque d'entraîner le déclin de cette institution : « si l'analyse des déséquilibres mondiaux par le FMI n'est pas équitable, si le Fonds n'identifie pas les États-Unis comme étant le principal coupable, s'il ne concentre pas son attention sur la nécessité de réduire le déficit budgétaire américain par des impôts plus élevés pour les citoyens les plus riches et de dépenses plus faibles en matière de défense, la pertinence du FMI risque fort de décliner au cours du xxie siècle ».
Les États-Unis sont par ailleurs les seuls à disposer d’un droit de veto au sein de cette organisation. On remarque que dans un tel système, seuls les États-Unis n’ont pas besoin de se soucier, a priori, du cours de leur monnaie vu qu’elle fait office d’étalon. Ainsi les États-Unis pouvaient connaître d’importants déficits sans être soumis aux remarques du FMI.
Les Ressources du FMI :
Les ressources du FMI liées aux quotes-parts des pays membres sont d'environ 210 milliards de DTS (soit 300 milliards de dollars américains), auxquels s'ajoute la possibilité pour le FMI de recourir à des emprunts envers les grandes puissances économiques (ces crédits sont de l'ordre de 50 milliards de dollars). Lors du sommet du G20 de Londres le 2 avril 2009 il a été décidé d'accroître significativement les ressources du FMI à hauteur de 1 000 milliards de dollars pour mieux faire face à la crise mondiale. En 2008, la rémunération annuelle du directeur général du Fonds monétaire international, à Washington (Dominique Strauss-Kahn) est de 420 930 Dollars (nets d'impôt) auxquels s'ajoute une allocation de frais de 75 350 Dollars. Une retraite annuelle de 60 000 € est également attribuée 3 ans après la fin de la présidence.
Chapitre 2
LE PROJET SIONISTE, CREATION ET CROISSANCE D'UN ETAT D'ISRAEL EN PALESTINE
Au cours de l'Antiquité, les populations juives se sont (et ont été) largement dispersées, d'abord autour de la Méditerranée et au Moyen-Orient, puis en Europe. Le lien entre les populations juives actuelles et les juifs de l'Antiquité n'est pas total, des conversions ayant éxisté dans l'Antiquité, et même après, même si des études génétiques montrent le maintien de certains marqueurs génétiques typiquement moyen-orientaux dans la majorité des populations juives.
Sous la pression de l’antisémitisme européen et sous l’influence des idéologies nationalistes et d'indépendance nationale, une partie de la population juive européenne (surtout en Europe centrale et orientale) transforme à la fin du xixe siècle ce désir religieux en un projet politique : le sionisme. Les premières organisations (Amants de sion) apparaissent en 1881. L'Organisation sioniste mondiale est créée en 1897.
Le sionisme est une idéologie politique nationaliste prônant l'existence d'un centre spirituel, territorial ou étatique peuplé par les Juifs en Palestine. Sur un plan idéologique et institutionnel, le sionisme entend œuvrer à redonner aux Juifs un statut perdu depuis l'Antiquité, à savoir celui d'un peuple élu de Dieu et regroupé au sein d'un même État.
Le mouvement sioniste est né à la fin du xixe siècle, parmi les communautés ashkénazes d'Europe centrale et orientale sous la pression des pogroms, mais aussi en Europe occidentale, à la suite du choc causé par l'affaire Dreyfus – qui compte parmi les motifs du lancement du Congrès sioniste par Theodor Herzl et marquant le tournant décisif dans l'histoire du mouvement des Amants de Sion, qui devient officiellement mouvement « sioniste-politique ». Herzl y propose son programme, qu'il qualifie de « plan de réunification nationale juive ». Un grand conseil, composé de 15 membres, y est élu, ainsi qu'un conseil restreint de 5 membres. Dans son journal, Herzl écrit : « Si je devais résumer le Congrès de Bâle en un mot, ce serait celui-ci: à Bâle j'ai fondé l'Etat Juif(...). Peut-être dans cinq ans et certainement dans cinquante ans, chacun le saura. »
Projet et création de l'État d'Israël ;
En s'appuyant sur les ambitions coloniales britanniques au Moyen-Orient, le mouvement sioniste obtient par la déclaration Balfour (1917), la conférence de San Remo (1920) et le mandat de la Société des Nations (1922) un « Foyer national juif » en Palestine, contre l’avis des Arabes palestiniens qui craignent d'être à terme dépossédés.
La Palestine est alors placée sous mandat britannique : on parlera pour cette période de « Palestine mandataire ». Voir aussi le chapitre de Histoire du sionisme : le mandat de la SDN.
De 1918 à 1948, au cours de l'Aliyah, la population juive en Palestine passe de 83 000 personnes à 650 000. La croissance est due à une forte natalité, mais surtout à une forte immigration due à l’antisémitisme en Europe, s'exprimant notamment dans la Shoah.
À compter de 1939, la Grande-Bretagne prend une orientation plus pro-arabe, et arrête l’immigration juive.
Après un conflit violent entre 1944 et 1947, les Britanniques abandonnent la Palestine.
En 1947, le sort de l’Exodus choque l'opinion internationale : ce navire parti de Sète pour la Palestine avec plus de 4 500 survivants est en effet refoulé par les Britanniques, qui finissent par débarquer de force les passagers, de surcroît dans un port allemand, indélicatesse ultime.
Le scandale contribue en partie à la décision de l'ONU qui proposera en novembre un plan de partage de la Palestine entre un État juif (sur 55 %) et un État arabe.
Le nouvel État est proclamé le 14 mai 1948.
Entre la fin 1947 et le début 1949, l’État d’Israël est en guerre contre cinq États arabes qui refusent sa création et envoient leurs armées dans le territoire attribué par le plan de partage de novembre 1947 : c'est la guerre israélo-arabe de 1948.
Avant le 14 mai 1948, alors que la Palestine était toujours sous autorité britannique, le Yichouv et les Arabes palestiniens, renforcés de l'Armée de libération arabe composée de volontaires Syriens, Libanais, Irakiens, Jordaniens, Arabes de Palestine et des Frères musulmans égyptiens (mais également quelques Yougoslaves, des Allemands, des Turcs et des déserteurs britanniques) s'affrontèrent dans le contexte d'une guerre civile.
La seconde phase débuta après le 15 mai et dura jusqu'au milieu de l'année 1949. On assista à une guerre entre Israël et plusieurs pays arabes. Aux niveaux politique et diplomatique se rajoutèrent le Royaume-Uni, l'Union soviétique, les États-Unis et l'ONU qui influencèrent le conflit de manière significative.
Cette première guerre d'une série de conflits israélo-arabes a établi l'indépendance de l'État d'Israël et a divisé les terres restantes du mandat britannique sur la Palestine entre l'Égypte et la Cisjordanie. Elle est aussi à la base de l'exode palestinien et de la problématique des réfugiés palestiniens.http://www.dailymotion.com/video/xa0v7b_pierre-stambul-ujfp_webcamControverse ;
L'historiographie de la guerre de 1948 a connu une forte évolution. Dans un premier temps, le "récit conventionnel sioniste", décrivant une guerre où les Israéliens ont affronté un monde arabe intransigeant soutenu par les Britanniques ont fini par l'emporter presque par miracle et à force de courage, s'est opposée au "récit conventionnel palestinien" où les Palestiniens, pacifiques, se sont fait expulser de leur pays par un Israël tout puissant sans que les pays arabes ne viennent à leur secours voire les trahissent. Ces deux versions, mais surtout la première, ont été reformulées à partir des années 1980 et l'ouverture des archives israéliennes et britanniques sur les événements concernant la guerre. Les nouveaux historiens, ou historiens révisionnistes, ont avancé que les Britanniques ont plutôt empêché l'émergence d'un État palestinien plutôt que d'un État juif ; que les Israéliens ont toujours surpassés en nombre les forces des leurs adversaires voire en armement après la première trêve ; que l'exode palestinien n'a pas été le fait d'une politique arabe mais bien, principalement, d'une expulsion manu militari des soldats israéliens ; qu'après la guerre, les Israéliens tout autant que les Arabes ont fait preuve d'intransigeance et empêché un accord de s'établir
Il s’agit de Benny Morris, Ilan Pappé, Avi Shlaim, Tom Segev, et rétrospectivement Simha Flapan.
De nombreux autres chercheurs ont suivi leur modèle influençant aujourd’hui encore la recherche historiographique sur l’État d’Israël. Parmi eux, on trouve notamment Baruch Kimmerling, Idith Zertal, Shlomo Sand, Uri Ram
Déconstruction d’une histoire mythique Comment fut inventé le peuple juif par Shlomo Sand
Plusieurs guerres et conflits frontaliers dès sa création :
Plusieurs guerres et conflits frontaliers dès sa création :
Guerre du Sinaï de 1956 dans laquelle l'action israélienne se conjugue avec les attaques britanniques (le Royaume-Uni est hostile à la nationalisation du canal de Suez) et françaises (la France reproche à l'Égypte son soutien au FLN algérien).
Le Fatah est fondé clandestinement en 1959 par Yasser Arafat, Salah Khalaf et Khalil al-Wazir, alors qu'ils étaient au Koweït. Il appelle alors à la lutte contre l'État d'Israël avec comme grand objectif de « libérer tout le territoire palestinien de l'entité sioniste ».
La guerre des Six Jours de 1967, déclenchée comme une « attaque préventive » d'Israël contre ses voisins arabes. Au soir de la première journée de guerre, la moitié de l'aviation arabe était détruite. Et au soir du sixième jour, les armées égyptiennes, syriennes et jordaniennes étaient défaites. Les chars de Tsahal bousculèrent leurs adversaires sur tous les fronts. En moins d'une semaine, l'État hébreu tripla sa superficie : l'Egypte perdit la bande de Gaza et la péninsule du Sinaï, la Syrie fut amputée du plateau de Golan et la Jordanie de la Cisjordanie et Jérusalem-Est.
Plus symbolique encore de la défaite arabe fut la prise de la vieille ville de Jérusalem. La cité des 3 religions du Livre devint dès lors la capitale d'Israël, sans la reconnaissance de la plus grande partie de la communauté internationale.
La guerre du Kippour de 1973, déclenchée par l’Égypte et la Syrie pour récupérer leurs territoires occupés.
De 1975 à 1982, les organisations palestiniennes utilisent le sud du Liban (« Fatahland ») pour lancer des attaques contre Israël par le biais de commandos ou d'attaques d'artilleries. Voir Guerre du Liban.
La guerre du Liban de 1982, déclenchée par Israël pour détruire les bases palestiniennes du Liban.
L'organisation la plus remarquée de la période (mais pas la seule) est le Hezbollah, organisation à large dominante chiite créée en réaction à l'invasion israélienne au Liban en 1982, ses attaques diminueront fortement entre 2000 et 2006.
Le conflit avec les organisations palestiniennes de Cisjordanie et de la bande de Gaza à partir du début des années 1990. À l'origine, les organisations concernées sont essentiellement le Hamas et le Jihad islamique, puis à partir de la fin 2000 et la seconde intifada (révolte contre un régime oppresseur), les branches armées des autres mouvements nationalistes palestiniens (en particulier les Brigades des martyrs d'Al-Aqsa).
Le conflit israélo-libanais de 2006, qui opposa l'armée israélienne aux combattants du Hezbollah.
La guerre menée contre le Hamas dans la bande de Gaza fin 2008 et début 2009 avec plus de 1400 personnes dont plus de 300 enfants qui trouveront la mort côté palestinien pour dix soldats et trois civils tués, côté israélien.
INFLUENCE DU LOBBY PRO-ISRAELIEN AUX ÉTATS UNIS - DOCUMENTAIRE DE LA CHAÎNE HISTORYhttp://video.google.com/videoplay?docid=5838829577913530&hl=fr#Opération Colère de Dieu :
Au cours des Jeux Olympiques d'été de 1972 à Munich en Allemagne, le 5 septembre, des membres de l'équipe olympique d'Israël sont pris en otage par des membres de l'organisation palestinienne Septembre noir.
Le groupe demandait la libération et le passage en Égypte de 234 activistes Palestiniens, deux Marocaines, deux Françaises, Kozo Okamoto de l'Armée rouge japonaise et six officiers Syriens et Libanais prisonniers en Israël, ainsi que de deux autres prisonniers allemands Ulrike Meinhof et Andreas Baader. Le premier ministre israélien Golda Meir répondit immédiatement et très fermement qu'il n'y aurait aucune négociation.
D'après le journaliste John K. Cooley, l'attaque fut un cauchemar pour les Allemands car les otages étaient juifs. Cooley a écrit que les Allemands ont offert aux Palestiniens de leur donner tout l'argent qu'ils voulaient s'ils libéraient les otages. Ils ont aussi offert de remplacer les athlètes israéliens par des officiers allemands de haut rang. Mais les deux offres furent rejetées car Mohammed Daoud Odeh, le cerveau de la prise d'otage, avait donné l'ordre de ne rien accepter (l'offre d'une somme d'argent avait été anticipée).
Le chef de la police allemande Manfred Schreiber et Ahmed Touni, le chef de l'équipe olympique égyptienne, négociaient directement avec les preneurs d'otages, offrant encore autant d'argent qu'ils le souhaiteraient. D'après Cooley, ils se sont vu répondre : « L'argent n'a aucune importance pour nous ; nos vies n'ont aucune importance pour nous ». Les ambassadeurs tunisien et libyen en Allemagne tentèrent aussi d'obtenir des concessions des preneurs d'otages, mais sans succès.
Mohammed Daoud Odeh, cerveau du groupe palestinien à l'origine de la prise d'otages, dans son livre en collaboration avec Gilles du Jonchay, Palestine : de Jérusalem à Munich, affirme qu'un communiqué de son organisation avait été distribué aux agences de presse arabes. Celui-ci avait pour but d'exposer les raisons de l'opération :
« Nos forces révolutionnaires ont pénétré en force dans le pavillon israélien au Village olympique à Munich pour obtenir que les autorités militaires israéliennes adoptent une attitude plus humaine à l’égard du peuple palestinien, qu’il se trouve sous le joug israélien ou qu’il se retrouve, parce qu’il y a été forcé, en exil. L’occupation par les Israéliens de la Palestine a entraîné pour les habitants de la Palestine l’application des méthodes les plus inhumaines et les plus systématiques de torture et de colonialisme, la destruction de villages, la mort de milliers de personnes, la destruction sans la moindre raison, par explosif, de maisons habitées par des civils, des interrogatoires barbares pour les prisonniers, et des tortures caractéristiques des régimes les plus répressifs.
« Le massacre perpétré par Israël contre la population de la Palestine crée les conditions d’une persécution raciale contre 3 millions de Palestiniens, et tout aussi bien contre les Juifs orientaux, en déracinant une nation entière, et en lui enlevant toute existence.
« Alors que la Rhodésie s’est vu refuser l’admission aux Jeux de Munich, le régime israélien en Palestine n’avait pas non plus le droit d’être admis.
« En même temps, tous les peuples épris de paix de l’Europe et du monde rejetteront toujours la greffe, l’intrusion d’un corps étranger au Proche-Orient, ce qu’est Israël, comme conséquence de l’impérialisme américain. Le seul objectif d’une telle intrusion est de créer dans la région un État agent de l’Amérique, tenant les peuples du Proche-Orient sous une menace permanente, militarisant la Méditerranée et rendant ainsi impossible la neutralisation de ce berceau de la civilisation.
« C’est ce rôle d’Israël, État client et porteur de mort de l’impérialisme américain, qui ne sera jamais toléré par les peuples épris de paix.
« De la même façon qu’aucun crime contre l’humanité ne paie, cela ne paiera pas. Cela est le cas en Afrique du Sud et en Rhodésie, et il en va de même en Palestine.
« La victoire temporaire des Israéliens dans leur conquête de la Palestine ne pourra jamais empêcher l’exercice des droits du peuple palestinien dans sa patrie et ne donnera jamais le droit à l’occupant de représenter la Palestine occupée à un rassemblement mondial tel que les Jeux olympiques. »
La situation évolue en bain de sang. Une enquête de police détermina que quelques-uns des otages avaient pu être tués par la police dans le feu de l'action. Trois des preneurs d'otages s'en sortirent vivants et furent capturés.
Le même jour, Golda Meir appela les autres pays à « sauver nos citoyens et condamner les actes criminels innommables ». Le massacre fut largement condamné à travers le monde, le roi Hussein de Jordanie le qualifia de « crime sauvage, crime contre la civilisation… perpétré par des esprits pervers ».
L'opération permit une prise de conscience de la cause palestinienne à travers le monde grâce à la présence des médias venus pour les Jeux Olympiques.
Les corps des cinq Palestiniens tués au cours de la fusillade de Fürstenfeldbruck furent emmenés en Libye, où ils reçurent des funérailles de héros et furent enterrés avec les honneurs militaires.
Le 9 septembre, des avions israéliens bombardèrent des bases de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) en Syrie et au Liban en guise de représailles, ainsi que des camps de réfugiés palestiniens, une attaque qui a été condamnée par le Conseil de sécurité de l'ONU. On compta plus de 200 morts palestiniens, en majorité dans la population civile.
On rapporta le 29 octobre qu'un avion allemand de la Lufthansa avait été détourné par des ravisseurs exigeant la libération des trois membres de Septembre noir retenus prisonniers en attente d'être jugés. Safady et les Al-Gasheys furent en conséquence libérés par l'Allemagne. Certains observateurs suspectent le gouvernement allemand d'avoir libéré les terroristes pour se défaire de la lourde tâche d'avoir à les juger.
L'opération Colère de Dieu, aussi connue sous le nom d'opération Baïonnette, fut une opération secrète dirigée par Israël et le Mossad visant officiellement à éliminer les auteurs directs ou indirects de la prise d'otages des Jeux Olympiques de Munich de 1972, appelé aussi massacre de Munich. Les cibles visées par l'opération incluaient les membres du groupe palestinien Septembre noir qui furent responsables de la prise d'otage de Munich, ainsi que des membres de l'Organisation de libération de la Palestine accusés d'être impliqués dans l'opération. L'opération reçut l'aval de la Premier ministre israélien Golda Meir en automne 1972. Elle dura plus de 20 ans.
Durant ces années, les unités israéliennes chargées de cette mission tuèrent une dizaine de palestiniens et arabes concernés à travers l'Europe, en Norvège. Un assaut militaire additionnel, dirigé par Ehud Barak, fut effectué au Liban par des commandos israéliens afin de tuer des cibles palestiniennes précises.
Ahmed Bouchiki fut tué en juillet 1973 en Norvège par erreur, à la place de Ali Hassan Salameh.
Cette série d'assassinats a provoqué des ripostes de la part du groupe Septembre noir visant des membres du gouvernement israélien. Cette opération a également suscité des réactions et des critiques à l'encontre d'Israël, notamment pour son choix des cibles, sa tactique d'assassinat et l'efficacité globale de l'opération. En raison du caractère secret de celle-ci, certains détails restent invérifiables en dehors des sources uniques, dont le récit d'un israélien qui prétend avoir dirigé un commando pour cette opération. Cette histoire est adaptée au cinéma dans les films L'Épée de Gédéon sorti en 1986 et Munich de Steven Spielberg sorti en 2005.
Dans un documentaire télévisuel de 2000, le journaliste Emmanuel François avance la thèse que dans "la liste Golda" figurèrent des personnalités militant contre la politique israélienne, hommes politiques ou simples intellectuels, sans lien prouvé avec la prise d'otages.
Il restera de cet épisode la création du Kidon (« baïonnette » en hébreu), le « service action » des services secrets israéliens (Mossad), inclus dans la direction des opérations (Caesarea) et inclus dans ce qui était alors la Metsada.
Il a pour mission de tuer les ennemis d'Israël. Il s'occupe également des opérations de sabotage et des enlèvements.
Le service compte en 1998 environ 48 membres répartis en commandos de quatre éléments.http://www.dailymotion.com/video/x9wmqz_guerre-de-gazales-langues-se-delien_newsUn rapport comportant des témoignages de soldats israéliens sur les actions militaires durant l'opération "Plomb durci" à Gaza qui relèvent des crimes de guerre.
Chapitre 3 L'ENNEMI CUBA, DE LA BAIE DES COCHONS A LA CRISE DES MISSILES Contexte : Au début des années 1960 un événement majeur contrarie la puissance américaine. Durant les années 1950, les États-Unis gardait une grande influence sur la politique de la République de Cuba, devenue indépendante vis-à-vis de l'Espagne en 1898 et qu'ils gardèrent sous contrôle jusqu'en 1902 puis sous contrôle indirect. Mais en janvier 1959, le dictateur Fulgencio Batista est renversé par une guérilla, menée par Che Guevara et Fidel Castro et soutenue par la majorité du peuple cubain. Fidel Castro, parvenu au pouvoir, entreprend une réforme agraire le 17 mai 1959, et en octobre 1960 nationalise les intérêts américains à Cuba. Les représailles américaines, notamment à l'instigation et sous la pression de la United Fruit Co (entreprise bananière qui compte parmi les entreprises nationalisées de l'île), commencent cinq mois plus tard : Le 21 octobre, un bimoteur contre-révolutionnaire mitraille La Havane, provoquant deux morts et une cinquantaine de blessés, tandis qu’un autre petit avion largue de la propagande subversive. En janvier 1961, le gouvernement américain de Dwight Eisenhower rompt ses relations diplomatiques avec Cuba. La Baie des Cochons : En avril 1961, le débarquement de la baie des Cochons se veut une tentative d'invasion militaire de Cuba par des exilés cubains soutenus par les États-Unis. Planifiée sous l’administration de Dwight Eisenhower, l'opération fut lancée au début du mandat de John F. Kennedy. Elle visait à faire débarquer à Cuba, le 17 avril 1961, environ 1 400 exilés cubains recrutés et entraînés aux États-Unis par la CIA afin de renverser le nouveau gouvernement cubain établi par Fidel Castro, qui menait une politique économique défavorables aux intérêts américains et se rapprochait avec l'URSS. L'opération est un échec complet. Le 15 avril 1961, des avions américains bombardent les aéroports et aérodromes du pays, détruisant une grande partie des avions au sol (civils et militaires). L'objectif initial de la CIA est de débarquer une force de 1 400 mercenaires recrutés et formés, afin que ceux-ci sécurisent une colline près de la Baie des Cochons. Le matin du samedi 15 avril, six bombardiers américains B26 peints aux couleurs cubaines, en violation des conventions internationales, décollent du Nicaragua et attaquent les bases aériennes de La Havane et de Santiago (sud). La plupart des appareils de l'armée cubaine plus de nombreux avions civils sont détruits au sol. Seuls neuf appareils qui n'étaient pas au sol sont restés intacts et joueront un rôle décisif 48 heures après. Le 16 avril, lors de l'enterrement des sept victimes des bombardements, Fidel Castro, après avoir comparé le débarquement à l'attaque sur Pearl Harbor, lance : « Ce que les impérialistes ne peuvent nous pardonner, c'est d'avoir fait triompher une révolution socialiste juste sous le nez des États-Unis ». Le lendemain, le 17 avril vers 01h15, la brigade 2506, débarque en deux endroits, à Playa Larga et Playa Girón, soit au fond et à l’entrée orientale de la baie des Cochons, à 202 km au sud-est de La Havane. Au large, de nombreux cargos et autres bâtiments de guerre américains sont destinés à consolider la tête de pont. La population civile, puis les troupes de Fidel Castro et neufs avions militaires cubains (encore en état) mettent l'envahisseur en déroute et les mercenaires se rendent à l'armée cubaine le 19 avril. 161 cubains furent tués par les mercenaires, qui ont compté 107 pertes dans leurs rangs. Les 1 189 autres, définis par Fidel Castro comme des gusanos (« vermine »), sont faits prisonniers pour pouvoir échanger leur liberté contre des médicaments. Le débarquement de la baie des Cochons échoue le 17 avril 1961. L'opération est désavouée par Kennedy, qui vient d'être élu et qui décapite la CIA (renvoi de Allen W. Dulles, Charles P. Cabell, Richard Bissel). En novembre 1961, les États-Unis déploient 15 missiles Jupiter en Turquie et 30 autres en Italie, lesquels sont capables d'atteindre le territoire soviétique. Commence également, le 7 février 1962, un embargo contre Cuba, lequel est toujours d'actualité aujourd'hui. L'opération Mongoose : Ces deux échecs de la politique extérieure américaine dans un intervalle de temps réduit conduisent de nombreux responsables politiques et militaires à accuser le président Kennedy de passivité et d'incapacité à gérer la crise. Peu après ces deux événements, Kennedy met en place un Groupe spécial élargi en charge de concevoir et d'organiser la lutte anti-castriste. L'opération Mongoose (terme anglais désignant une mangouste), aussi appelée « Projet Cubain » (The Cuban Project), est le nom donné aux actions initiées le 30 novembre 1961 par le président américain John F. Kennedy, dirigé par le général Edward Lansdale de l'US Air Forceet et menées par la CIA. Les objectifs de ce projet était d'« avoir un gouvernement avec lequel les États-Unis pouvaient vivre en paix » et de renverser le régime communiste et son dirigeant pour déboucher sur un soulèvement en octobre 1962. Toutes les opérations sont basées sur l'estimation par l'administration américaine d'une grave coercition à l'intérieur de Cuba et sur le fait que le régime en place sert de tête de pont aux autres mouvements communistes en Amérique. Les États-Unis développent toutes leurs opérations afin de nourrir un sentiment de révolte et de provoquer un soulèvement ainsi que des tentatives d'assassinat de Castro. Les chefs d'état-major du Département de la Défense voyaient dans ce projet un motif possible pouvant justifier une intervention armée américaine à Cuba. Ils demandent la responsabilité du projet au Secrétaire à la Défense tout en laissant le contrôle au Procureur général Robert Kennedy. L'opération comporte plus de 30 plans, dont plusieurs sont mis en pratique. Ces plans différent dans leurs intentions et leur efficacité. Propagande, perturbations du gouvernement et de l'économie cubaine, utilisation des bérets verts américains, destruction des récoltes sucrières cubaines en passant par le minage des ports. L'opération Northwoods, datant de 1962 et qui n'a pas dépassé le stade de la planification, prévoit l'utilisation d'attaques ou simulations d'attaques contre des exilés cubains, des objectifs militaires américains ou encore contre des avions civils cubains. Tout ceci dans le but de justifier une opération militaire à Cuba. Les six phases de l'opération sont présentées le 20 février 1962 par le général Edward Lansdale, spécialiste de la contre-insurrection, sous le contrôle du procureur général Robert Kennedy. Le 16 mars 1962, le président Kennedy est informé des grandes lignes des opérations politiques, psychologiques, militaires, de sabotage, de renseignements et sur les tentatives d'assassinat des principaux dirigeants politiques. Chaque mois qui suivent voit la mise en place de nouvelles techniques pour déstabiliser un peu plus le régime communiste, publication de photographies contre Castro, armement des groupes d'opposants, construction de bases de guérilla à travers le pays et préparatifs pour une intervention militaire à Cuba en octobre, il est également rapporté que plusieurs plans furent conçus par la CIA afin d'assassiner Castro. Initialement, l'opération doit déboucher en octobre 1962 sur une révolte ouverte et au renversement du régime communiste. Il est le point culminant de la Crise des missiles de Cuba, crise où les É.-U. et l'URSS sont près d'une guerre nucléaire et dont la cause est l'installation de missiles soviétiques sur l'île de Cuba. L'opération est suspendue le 3 octobre 1962, alors que de 3 à 10 équipes de sabotage sont déjà déployées à Cuba. Malgré cette suspension, une équipe de 6 hommes de la CIA fait exploser une usine cubaine le 8 novembre 1962. L'opération et le débarquement sont reconnus comme autant d'échecs de la politique américaine à Cuba. Selon Noam Chomsky en 1989, l'Opération Mongoose « gagne le prix de la plus grande entreprise isolée de terrorisme international au monde. » Toujours selon l'auteur, elle avait un budget de 50 millions de dollars par an, employait 2 500 personnes dont environ 500 américains, et resta malgré tout secrète pendant 14 années, de 1961 à 1975. Elle fut révélée en partie par la Commission Church au Sénat américain et en partie « par de bonnes enquêtes journalistiques ». « Voici donc une opération terroriste qui aurait pu déclencher un conflit nucléaire. » Selon lui, « il se peut que l'opération soit toujours en cours [1989], mais elle a certainement duré tout au long des années 70. » L'opération Northwoods : Le général Lemnitzer, spécialiste des actions secrètes et le général Lauris Norstad, commandant des forces américaines en Europe protestent contre la "passivité" du président et tiennent la CIA pour responsable du fiasco cubain. Ils imaginent alors un stratagème capable de forcer la main au président Kennedy et de le contraindre à une intervention armée à Cuba. Ils décident alors de présenter le plan, œuvre du général de brigade William H. Craig, intitulé "Northwoods". L'opération Northwoods est un projet d'opération false flag proposé au sein du gouvernement américain en 1962. Il consistait, dans le contexte de la guerre froide, en l'organisation d'une série d'actions d'intoxications pour justifier aux yeux de l'opinion américaine une intervention des forces armées américaines contre Cuba et d'obtenir l'appui diplomatique, voire militaire, des nations occidentales, la Grande-Bretagne en particulier. Des attentats contre les États-Unis par l'état-major interarmes américain lui-même, de manière à en imputer la responsabilité au régime cubain étaient envisagés. Parmi les auteurs du projet, plusieurs par la suite ont exercé de hautes responsabilités dans l'administration ou l'armée américaine sous les présidences Ford et Bush. Ainsi, il était prévu de : lancer des rumeurs en utilisant des radios clandestines, faire entrer des Cubains alliés en uniforme dans la base de Guantanamo, simuler des émeutes près de l'entrée de la base, faire exploser des munitions à l'intérieur de la base et provoquer des incendies, saboter un avion et des navires de la base de Guantanamo, bombarder la base avec des obus de mortier, couler un navire de guerre américain dans les eaux territoriales cubaines avec la présence proche de navires ou avions cubains aux fins d'imputation, simuler des funérailles pour les fausses victimes, mener une campagne terroriste contre les exilés cubains de Floride en organisant des attentats contre eux ; couler, réellement ou en simulation, une embarcation de réfugiés fuyant le régime castriste. De faux agents cubains auraient été arrêtes et contraints aux aveux afin d'exhiber des preuves, des bombes auraient explosé dans des endroits bien choisis. De faux documents compromettants préétablis auraient été diffusés, violer l'espace aérien d'États voisins par de faux avions cubains. simuler la destruction d'un avion charter, d'une compagnie aérienne détenue en sous-main par la CIA, dont les passagers, des étudiants en vacances, auraient été transférés sur un avion similaire puis le drone serait allé exploser vide sur Cuba tout en envoyant des messages radio indiquant une attaque par un chasseur cubain. En plus de ces projets, le ministère de la Défense avança plusieurs idées d'opérations, telle l'opération Coup vicieux, partie de l'« opération Mongoose », qui envisageait un possible accident du vol Mercury devant envoyer dans l'espace John Glenn et prévoyait d'en rendre les Cubains responsables à l'aide de preuves préfabriquées établissant des interférences électroniques. Conscient de la difficulté dans un État démocratique comme les États-Unis de maintenir le secret de telles opérations, l'état-major interarmes insistait sur la nécessité de limiter la participation aux personnes de totale confiance. Le document central, « Justifications pour une intervention militaire à Cuba », est un ensemble -classifié top secret- de mémos rédigés par les représentants du département de la Défense des États-Unis et du chef d'état-major interarmes, membres de l'équipe d'étude des Caraïbes. Il a été déclassifié le 18 novembre 1997 par le John F. Kennedy Assassination Records Review Board, chargé de les mettre à disposition du public comme d'autres documents militaires inclus dans ce dossier et jusqu'alors tenus secrets. Le document contenant les propositions d'actes terroristes, « Annexe à l'Appendice du Document joint A », ainsi que l'Appendice lui-même, ont été publiés sur Internet le 6 novembre 1998 par le National Security Archive. L'ensemble des documents relatifs à cette opération était disponible le 30 avril 2001. Le 13 mars 1962, le plan est présenté au Pentagone, par le général Lemnitzer en personne. Malgré les menaces proférées par ce dernier, Robert McNamara rejette le projet dans sa totalité. Le président Kennedy refuse également d'autoriser la mise en œuvre du projet. Il perçoit le général Lemnitzer comme un anti-communiste hystérique, soutenu par le complexe militaro-industriel. Il tient ferme la ligne définie par son prédécesseur, lequel avait mis en garde Kennedy lors de son discours de fin de mandat : « Dans les conseils de gouvernement, nous devons prendre garde à l'acquisition d'une influence illégitime, qu'elle soit recherchée ou non, par le complexe militaro-industriel. Le risque d'un développement désastreux d'un pouvoir usurpé existe et persistera. Nous ne devrons jamais laisser le poids de cette conjonction menacer nos libertés ou les processus démocratiques. Nous ne devons rien considérer comme acquis. Seules une vigilance et une conscience citoyennes peuvent garantir l'équilibre entre l'influence de la gigantesque machinerie industrielle et militaire de défense et nos méthodes et nos buts pacifiques, de sorte que la sécurité et la liberté puisse croître de pair. » — Dwight Eisenhower, Farewell adress, 17 janvier 1961 Suivent six mois de relations hostiles entre l'état major interarmes et l'administration Kennedy. Lemnitzer est finalement éloigné par sa nomination en remplacement de Norstad. Avant de rejoindre son nouveau poste, il donne l'ordre de détruire toute trace du projet. Seule la désobéissance de Robert Mcnamara, qui conserve son exemplaire en ses archives, a pu préserver une connaissance documentée de ce complot. Crise des missiles de Cuba : En novembre 1961, les États-Unis avaient déjà déployé 15 missiles Jupiter en Turquie et 30 autres en Italie, lesquels étaient capables d'atteindre le territoire soviétique. En mai 1962, Krouchtchev déclenche l'Opération Anadyr : il envoie 50 000 soldats, 36 missiles nucléaires SS-4 et 2 SS-5 ainsi que 4 sous-marins à Cuba pour prévenir les Etats-Unis de la tentation d'envahir l'île. Cette île, devenue alliée de l'Union soviétique et considérée par les Américains comme ennemie, est partiellement contrôlée par l'armée des États-Unis qui ont une base à Guantánamo. Toutefois, Cuba se trouve à moins de 200 km de la Floride, ce qui rend le territoire des États-Unis vulnérable à ces missiles, ceux-ci ne pouvant être détectés suffisamment à l'avance pour garantir la riposte immédiate exigée par la politique de dissuasion. Le 2 octobre 1962 débute l'opération Kama : quatre sous-marins d'attaque diesel-électrique de classe Foxtrot de la marine soviétique appareillent de la presqu'île de Kola, avec à leur bord des torpilles nucléaires (leur utilisation aurait pu déclencher une guerre nucléaire à l'initiative de l'URSS ; la nature nucléaire de ces torpilles ne fut révélée qu'en 2001). Les commandants Shumkov, Ketov, Savisky et Dubivko avaient pour mission de rejoindre le convoi de cargos soviétiques qui faisait route vers Cuba, avec à leur bord les missiles nucléaires destinés à compléter le dispositif déjà en place sur l'île. Ils avaient pour mission de protéger le convoi, si besoin au prix du torpillage des navires qui tenteraient de s'interposer. Le 14 octobre, le commandant Rudolf Anderson Jr., à bord de son U-2 (un avion de reconnaissance), survole les sites d'installation des missiles et prend des photographies aériennes. Le lendemain, la lecture des films révèle aux États-Unis que l'URSS est en train d'installer des missiles SS-4 à tête nucléaire à Cuba. Rampes de lancement, missiles, bombardiers, fusées et conseillers soviétiques sont repérés à Cuba. On repère également 26 navires soviétiques transportant des ogives nucléaires (opérationnelles en 10 jours) en route vers l'île. Le 16 octobre, le Président Kennedy informé convoque le Conseil de sécurité nationale. Kennedy prône une action militaire directe. Robert McNamara propose un blocus maritime de l'île jusqu'au retrait des missiles de Cuba. Le 22 octobre, alors que le commandant Anderson Jr. annonce que la mise en place du blocus maritime prendra environ 149 jours, McCone informe le Président de la présence de quatre sous-marins soviétiques. Kennedy demande à Khrouchtchev l'arrêt des opérations en cours, annonce au peuple américain la teneur des informations révélées par l'avion U2 et les mesures de blocus naval décidées. Le lendemain, il signe l'ordre de blocus. Les sous-marins soviétiques atteignent la ligne de blocus en même temps que les navires de la flotte US. Moscou ne peut en être informé à cause de la saturation des réseaux de communication. La liaison enfin rétablie, les commandants des sous-marins reçoivent de Moscou l'ordre de poursuivre leur route. Kennedy, lui, obtient la promesse que la France, le Royaume-Uni et les autres nations occidentales le soutiendront en cas de guerre contre l'URSS. Le Canada est un peu tardif en raison de l'animosité entre le Premier Ministre Diefenbaker et Kennedy, mais le Ministre de la Défense du Canada met en état d'alerte les forces maritimes, aériennes et terrestres canadiennes sans avertir le Premier Ministre. Le 24 octobre, à 10h00, le blocus est en place. Trente cargos soviétiques sont en route. Parmi eux, quatre ont des missiles nucléaires dans leurs soutes. Deux arrivent sur la ligne de blocus : le Khemov et le Gagarine. À 10h25, les cargos stoppent. Khrouchtchev juge inutile de rompre le blocus. Les missiles déjà en place à Cuba suffisent. Le 25 octobre, douze cargos rebroussent chemin. Les autres poursuivent leur route. Le 26 octobre, un des sous-marins soviétiques est détecté au sonar par les Américains. La chasse est lancée. Le 27 octobre, l’U2 du commandant Anderson Jr. est abattu. Khrouchtchev n'avait pas donné cet ordre. Il ne souhaitait pas accomplir le premier geste. Mais le Conseil national de Sécurité analyse cette action comme une escalade. Kennedy donne l'ordre en cas de nouvelle agression de bombarder les sites de missiles. Le 27 octobre, Khrouchtchev laisse entendre dans une lettre que celui-ci est prêt à négocier. Le 28 octobre au matin, deuxième lettre de Khrouchtchev (mais rédigée par le Politburo) laisse entendre qu'aucune négociation ne peut se faire. Le même jour, la CIA annonce que 24 missiles sont désormais opérationnels et pointés sur des points précis du sol américain. Khrouchtchev annonce sur Radio Moscou qu'il donne l'ordre de démanteler les sites de missiles. La chasse aux sous-marins bat son plein. Deux d'entre eux font surface, batteries à plat, pour les recharger. Ils font comprendre aux navires de la Navy de ne pas les provoquer. Le Dubivko, lors d'une manœuvre, se fait arracher son mat d'antenne par un de ses poursuivants. Il prend cette action comme une manœuvre délibérée. Le Shumkov est toujours en plongée. Trois grenades d'exercice sont lancées par son poursuivant pour lui intimer l'ordre de faire surface. Il choisit de plonger en lançant un leurre. Le bruit de ce dernier est pris pour un lancement de torpille, puis sa manœuvre d'évasion est éventée. À bout de ses réserves d'oxygène, Le Shumkov fait surface au milieu de quatre contre-torpilleurs de la Navy. Rendant compte de la situation à Moscou, il se voit intimer l'ordre de se tenir en mesure de réagir. Une torpille nucléaire est insérée dans le tube lance-torpille numéro 1. Le 29 octobre, l'URSS recule et fait retirer ses navires. Elle promet également d'enlever toutes ses installations. En contrepartie, les États-Unis s'engagent à ne pas attaquer Cuba et à démonter leurs 15 fusées PGM-19 Jupiter installées en Turquie (et donc pointées vers le bloc de l'Est). Le 1er novembre, trois des quatre sous-marins sont détectés. Le Ketov est toujours introuvable. Les sous-marins sont raccompagnés en haute mer. Le 7 novembre, Khrouchtchev accepte que les cargos soient inspectés par les navires de la Navy. La crise est évitée de peu. On ne saura qu'en 2001 que les sous-marins soviétiques étaient armés de torpilles à tête nucléaire. Les deux gouvernements décident de mettre en place le « téléphone rouge » pour avoir une relation directe. La crise de Cuba fut considérée à l'Ouest comme un sérieux échec pour Khrouchtchev, qui fit perdre du crédit de l'URSS dans le Tiers-Monde. Les Chinois accusèrent l'URSS d'« aventuristes » et de « capitularistes ». Au sein de l'URSS, la perte de crédit de Khrouchtchev va contribuer à son renversement, qui aura lieu en 1964. Chapitre 4 L'ASSASSINAT DE JOHN F.KENNEDY L’assassinat du président John Fitzgerald Kennedy eut lieu le vendredi 22 novembre 1963 à Dallas, Texas. Après que le cortège présidentiel eut traversé à basse vitesse le centre de la ville et alors que la voiture présidentielle, décapotée, passait sur Dealey Plaza, John F. Kennedy fut mortellement blessé par des tirs d'arme à feu. Il est le quatrième président des États-Unis à être victime d'un assassinat et le huitième à décéder en exercice. Créée par un décret du tout nouveau président Lyndon Johnson du 29 novembre 1963 pour enquêter sur les circonstances de l'assassinat intervenu 7 jours plus tôt, la commission warren tient son nom officieux de son président, Earl Warren, alors président de la Cour suprême des États-Unis. Les autres membres de la Commission étaient: Hale Boggs, un élu démocrate de Louisiane John Sherman Cooper, un sénateur républicain du Kentucky Allen Dulles, ancien directeur de la CIA Gerald Ford, un élu républicain du Michigan (futur vice-président et président) John J. McCloy, ancien président de la Banque mondiale et diplomate Richard Russell, Jr., un sénateur démocrate de Géorgie Arlen Specter, futur sénateur de Pennsylvanie, travaillait comme juriste pour la Commission. Pendant les 10 mois que dura son enquête, la Commission entendit le témoignage de 552 témoins et étudia les rapports de 10 agences fédérales. Les audiences se tenaient à huis-clos, sauf lorsque le témoin demandait que celle-ci soit publique (seuls deux témoins émirent ce souhait). 400 personnes travaillaient pour la Commission et elle a coûté 10 millions de dollars. Son rapport final fut présenté au président Johnson le 24 septembre 1964, rendu public 3 jours plus tard et 5 semaines avant les élections présidentielles. Celui-ci était constitué d'un volume contenant son rapport et ses conclusions flanqué de 26 volumes abritant les témoignages et les pièces à conviction, soit un total de plus de 16 000 pages. Il concluait que Lee Harvey Oswald , arrêté par Jack Ruby, avait agi seul dans l'assassinat du président Kennedy et la blessure du gouverneur du Texas John Connally. Dès leur publication, les conclusions de ce rapport ont prêtées à fortes controverses, le travail de la commission fut critiqué point par point par certaines études ultérieures et conforté par d'autres. La Commission affirma qu'elle n'avait pu trouver aucun élément de nature à démontrer l'existence d'un complot et conclut que Lee Harvey Oswald était seul responsable de l'assassinat en tirant trois balles du cinquième étage de bâtiments connus sous le nom de Texas School Book Depository, étage où trois étuis de munitions furent retrouvés, ainsi que le fusil d'Oswald avec une munition chambrée. Elle conclut que l'ensemble des blessures causées aux occupants de la limousine avait vraisemblablement été causé par deux balles et qu'un tir avait donc totalement manqué la voiture, mais ne put déterminer quel était le tir. La Commission d'enquête du Congrès sur les assassinats de 1979, le House Select Committee on Assassinations ou HSCA, conclut de son côté que deux tireurs et non pas un seul avaient causé les blessures. La Commission Warren elle, conclu que le premier tir à avoir causé des blessures avait frappé le président dans le haut du dos, était ressorti par sa gorge et avait vraisemblablement causé les blessures du gouverneur John B. Connally. Ce second point est connu sous le nom de théorie de la balle unique (ou théorie de la balle magique par ses détracteurs) et est particulièrement important parce que le délai entre les blessures non fatales du président et celles du gouverneur est insuffisant pour permettre à un tireur de recharger. Lors de sa sortie en 1964, l'ensemble des dossiers de la commission furent déclarés secrets pour une période de 75 ans (jusque 2039). Depuis lors, cependant, la grande majorité des dossiers a été rendue publique et les dernières pièces devront l'être en 2017. Les résultats obtenus par la commission ainsi que ses méthodes ont été durement critiqués dans les années qui suivirent. Trois autres enquêtes menées par les autorités américaines ont abouti également à la conclusion que le président avait été tué par deux tirs provenant de derrière lui : un panel d'experts rassemblés par le procureur général Ramsey Clark en 1968, une commission d'enquête présidentielle sur les activités de la CIA en 1975 (connue sous le nom de Commission Rockefeller, du nom de son président et le HSCA en 1979. Les conclusions du HSCA étaient cependant que l'assassinat du président était vraisemblablement le résultat d'une conspiration et qu'un quatrième tir avait été effectué face à la limousine présidentielle mais avait manqué sa cible. Les conclusions de la Commission Warren sont de manière générale fort critiquées, et si la majorité des citoyens américains pensent que Oswald a abattu le Président Kennedy, la majorité pense également que Oswald faisait partie d'une conspiration et donc ne croient pas la thèse officielle défendue par la Commission. Les assassinats du président Kennedy, de Martin Luther King, de Malcolm X et de Robert Kennedy, frère de l'ancien président, en 1968, font disparaître quatre personnalités représentatives d'un certain progrès social durant les années 1960.http://www.dailymotion.com/video/xafbig_jfk-kennedy-discours-sur-les-illumi_news Chapitre 5 OPERATION CONDOR EN AMERIQUE LATINE L'opération Condor est le nom donné à une campagne d'assassinats et de lutte anti-guérilla conduite conjointement par les services secrets du Chili, de l'Argentine, de la Bolivie, du Brésil, du Paraguay et de l'Uruguay au milieu des années 1970 qui visait à pister et à assassiner les opposants politiques, en particulier les membres des partis socialistes, communistes et du MIR. Les dictatures militaires alors en place en Amérique latine — dirigées à Santiago par Pinochet, à Asunción par Stroessner, à Buenos Aires par Videla, à Montevideo par Bordaberry, à Sucre par Banzer et à Brasilia par Geisel —, ont envoyé des agents secrets poursuivre et assassiner les dissidents politiques jusqu'en Europe (France, Italie, Portugal, Espagne...) et aux États-Unis (phase 3 de l'opération Condor, qui culmina avec l'assassinat de l'ancien ministre d'Allende, Orlando Letelier, en septembre 1976 en plein Washington D.C). Les États-Unis fournissaient une base d'information au Panama. Henry Kissinger est aujourd'hui dans l'impossibilité de voyager au Brésil, où il risque l'arrestation, en raison du rôle prêté à la Maison Blanche dans le soutien aux dictatures, sous la présidence de Richard Nixon en particulier. Diverses techniques de terreur étaient employées par les services secrets, allant de la noyade jusqu'à la transmission d'enregistrements sonores de cris de proches torturés aux « vols de la mort » au-dessus du Rio de la Plata où des milliers de desaparecidos furent jetés dans l'Océan Atlantique vivants et drogués, depuis des avions militaires. La terreur d'État visait explicitement les « guérilleros terroristes gauchistes » (Tupamaros en Uruguay, Mouvement de la gauche révolutionnaire (MIR) au Chili, Montoneros en Argentine, etc.) au nom de la dite « doctrine de sécurité nationale », bien qu'elle ait en réalité touché n'importe quel « dissident potentiel » ainsi que leurs proches (famille et amis). L'État argentin a d'ailleurs cherché à justifier les actes de terrorisme commis au début des années 1980 en invoquant la « théorie des deux démons », qui mettait sur un pied d'équivalence les crimes commis par les juntes militaires et leurs escadrons de la mort et l'action révolutionnaire des groupes armés de gauche. La première grande opération a lieu le 16 mai 1975 avec l'arrestation au Paraguay de deux membres de la Junte de coordination révolutionnaire : Amilcar Santucho et Jorge Fuentes. Durant l'été, 119 militants chiliens du MIR sont tués par un escadron de la mort : l'« Alliance Anticommuniste Argentine » (ou Triple A). La presse de l'époque présente le massacre comme un affrontement entre des factions d'extrême gauche, en réalité les exécutions étaient planifiées depuis le mois de mai sous le nom d'« Opération Colombo ». Selon la version de la DINA, ces personnes auraient été tuées au cours de règlement interne à l'opposition politique. Pour porter sa thèse, elle créa ainsi deux faux magazines au Brésil et en Argentine, mais l'ancien chef de la DINA, diplômé du cours de « guerre contre-insurrectionnelle » de l'école du Fort Benning en Virginie, Manuel Contreras finira par affirmer que le général Pinochet était le donneur d'ordre du massacre. Selon le rapport américain sur les "Activités de la CIA au Chili" (CIA activities in Chile), rendu public le 19 septembre 2000, le gouvernement des États-Unis aurait approuvé les contacts de la CIA avec Contreras afin d'accomplir les projets de l'agence de Langley au Chili. Des éléments de la CIA recommandent l'établissement d'une relation rémunérée avec Contreras (ici) et un rapport de 2000 admet l'existence d'un paiement, effectué en 1975. (ici et ici). Selon ces documents, Manuel Contreras a été invité trois fois à Washington et rencontra notamment le général Vernon Walters, 15 jours avant le lancement officiel de l'Opération Condor ainsi que le sous-directeur de la CIA à Washington en août 75. Quelques années avant ces vastes opérations, la répression organisée avait déjà permis au gouvernement brésilien, en 1972, de démonter une organisation révolutionnaire : le MR-8 (Mouvement révolutionnaire du 8 octobre) dont la plupart des membres ont disparu. Ceux ayant pu s'enfuir ont ensuite été traqués dans toute l'Amérique latine. Le 25 novembre 1975, une réunion des responsables de la police secrète des différents pays officialise le Plan Condor. L'ancien sénateur Zelmar Michellini et l'ancien président de la chambre des députés d'Uruguay Hector Jose Gutierrez sont retrouvés morts le 22 mai 1976 à Buenos Aires, le corps de l'ex-président de la Bolivie Juan José Torres est retrouvé quatre jours plus tard dans les environs. Le 21 septembre 1976, Orlando Letelier, ancien ministre de Salvador Allende est assassiné à Washington lors d'un attentat à la bombe commis par Michael Townley, un ancient agent de la CIA ayant travaillé pour la DINA chilienne sous Pinochet. En décembre 1976, c'est l'abandon des missions d'assassinat à l'extérieur du sous-continent sud-américain, dites également de « phase trois ». Après le massacre de Ezeiza le jour du retour du général Peron en Argentine puis le coup d'État militaire, la junte de Buenos Aires, d'abord dirigée par Isabel Peron puis par Jorge Videla, participe aux opérations avec Santiago. Un câble de la DIA, daté d'octobre 1976, signale que par une opération conjointe la SIDE argentine et la police uruguayenne ont détruit l'OPR-33. En 1978, l'Équateur et le Pérou se joignent à la coalition. En juin 1980 a lieu la dernière opération connue du plan Condor avec l'arrestation de militants Montoneros au Pérou. Le plan Condor a été une étape très importante dans l'évolution des méthodes de répression et de lutte anti-subversion. L'un des aspects les plus novateurs est le secret entourant l'opération : la répression s'est organisée dans une discrétion absolue, aucune information ne devait filtrer des camps de rétention ou des lieux de tortures, les victimes étaient le plus souvent achevées et leurs dépouilles éliminées, par exemple en les jetant à la mer ou en les brûlant. On parle de disparition forcée. Un autre aspect important de l'opération est la coopération régionale entre plusieurs États et la mise en place d'actions extérieures jusqu'en Europe. Environ cinq cents enfants, généralement nés en captivité, ont été enlevés à leurs parents pour être confiés à des couples stériles, politiquement proches du pouvoir. En Argentine, le mouvement des mères de la place de Mai manifeste tous les jeudis à Buenos Aires depuis 1977 pour obtenir justice. Marie-Monique Robin dans son documentaire Escadrons de la Mort, l'école française montre comment les méthodes employées par l'armée française pendant la guerre d'Algérie, en particulier pendant la bataille d'Alger, ont ensuite été enseignées aux Etats-Unis et en Amérique du Sud. Autres Liens Chapitre 6 FIN DE LA GUERRE FROIDE, L'ANNONCE D'UN NOUVEL ORDRE MONDIAL Le nouvel ordre mondial est défini par sa tendance unipolaire (après cinquante ans de bipolarité, incarnée par l'opposition entre le monde occidental et le bloc soviétique), un fort interventionnisme international au nom des Droits de l'homme, et le projet d'un gouvernement mondial. Pour certains, c'est une volonté d'expansion de tout ce qui, schématiquement, définissait le modèle américain pendant la Guerre froide, notamment la démocratie et l'économie de marché. Mais selon d'autres, il s'agit d'une fusion entre le capitalisme et le communisme tel que pratiqué en Russie, avis partagé par Lawrence Patton McDonald, député américain et passager du Vol 007 Korean Airlines abattu par l'URSS en 1983. Il pensait que des cercles puissants au sein même des États-Unis voulaient créer un gouvernement mondial de tendance socialiste. Il a souligné les liens étroits unissant le Council on Foreign Relations, l'ONU, la CIA et l'URSS. En 1983, il a affirmé que ces cercles de l'élite politico-économique des États-Unis ont soutenu le transfert de technologie de pointe à l'URSS, rejoignant ainsi l'analyse d'Antony Cyril Sutton. Déjà alors, il prévoyait un désastre pour la République américaine. (tous ses liens sont bien évidement très utiles). Agenda : La question des démocraties à travers le monde a été abordée dans un rapport de la Commission Trilatérale de 1975 intitulé The Crisis of Democracy. Selon ce rapport, la rationalité des Européens « nécessite un recours à la manipulation, au compromis et même à la coercition pour arriver à une décision ». Par ailleurs, le sentiment d'aliénation des citoyens ainsi que l'action des intellectuels menacent ce système de gouvernance, qui impliquerait un retour à la dictature telle qu'elle est pratiquée dans les pays non démocratiques. Recourir à la manipulation de l'opinion, que ce soit dans les dictatures et les démocraties, n'est en fait pas nouveau. Depuis 2007 et avec le prolongement de la crise financière et la crise alimentaire, un nouvel ordre mondial est présenté comme la solution aux problèmes de la planète. Selon José Manuel Barroso, c'est une opportunité qu'il faut saisir étant donné qu'il y a une plus grande plasticité grâce à la crise et que l'esprit des gens est plus ouvert au changement. À terme, les États se fondraient dans un gouvernement mondial qui, par définition, n'aurait pas de frontière. Cette théorie est étayée par les écrits de Zbigniew Brzezinski, membre du Council on Foreign Relations, et un des fondateurs de la Commission Trilatérale. Selon ce dernier, pour maintenir leur hégémonie et empêcher l'émergence de rivaux comme la Chine ou la Russie, les États-Unis devront s'allier avec l'Europe pour dominer l'Eurasie en cooptant ou en contrôlant ses élites. Le contrôle de l'Asie Centrale est un des principaux objectifs. La suprématie sur l'Eurasie est stratégique parce qu'elle contient les 3/4 des ressources naturelles en matière d'énergie et représente 60% du PIB mondial. Par ailleurs, il explique qu'il n'est pas possible d'arriver à un consensus international, sauf dans le cas de la « perception d'une menace extérieure directe et massive ». David Rockefeller dans son livre Mémoires, a écrit que lui-même et sa famille ont travaillé contre l'intérêt des États-Unis. Il aurait d'autre part affirmé que le but était de construire une souveraineté supranationale d'une élite intellectuelle et de banquiers mondiaux. John Maynard Keynes, principal représentant du Commonwealth lors des discussions autour de la création du système de Bretton Woods a insisté pour la création d'une Banque de règlement internationale, sans succès. Une telle banque aurait eu la prérogative d'émettre une monnaie internationale appelée le « bancor », ainsi que de financer une autorité de gouvernance supranationale. Il existe plusieurs théories du complot articulées autour de la théorie du nouvel ordre mondial (dans lesquelles ce dernier est souvent évoqué sous l'acronyme NWO (NOM en français). Elles possèdent toutes un noyau commun, selon lequel l'empire global est un projet de longue date et que tous les événements mondiaux survenus au moins depuis la naissance du communisme ont été orchestrés par un groupe d'individus agissant dans l'ombre de l'Histoire et porteurs d'un projet totalitaire. Certains groupes du monde des affaires, du fait de leur grande discrétion et de leur pouvoir financier, sont désignés par certains comme étant le « cerveau » derrière le projet secret de contrôle du monde. Selon les théories, les acteurs essentiels seraient : les Illuminati et les élites de la franc-maçonnerie Plus d'info sur la page AU SOMMET Émile Flourens, ministre français des Affaires étrangères, dénonça les prémisses de la création de la Société des nations et de la Cour permanente de justice internationale dans un livre, signalant les influences maçonniques pour créer un gouvernement mondial, une justice mondiale et une religion globale dans un nouvel ordre mondial d'où le papisme serait exclu. Il émit l'hypothèse que les cercles maçonniques désiraient éliminer le droit à l'autodétermination des peuples pour le remplacer par le droit international. Cependant, de nos jours, ni l'un ni l'autre ne sont respectés, comme en témoignent les fréquentes violations des droits de l'homme et l'idéologie de la guerre préventive. Quant à Gary H. Kah, il considère que la franc-maçonnerie est la force derrière l'agenda pour un Nouvel Ordre Mondial et un gouvernement mondial unique. Dr. Andrew Moulden, chef du Parti Action Canadienne nous décrit dans cette interview la plus grande arnaque de l'histoire de l'humanité rationnellement et avec calme. Il nous prévient que l'ALENA, le SPP, l'Euro, l'Amero etc.. sont tous des étapes vers le "Nouvel Ordre Mondial" et discute de la souveraineté au Canada. Pour comprendre la mise en place et les objectifs de ce nouvel ordre mondial je recommande cette conférence de Pierre Hillard assez complète sur le sujet.http://video.google.com/videoplay?docid=5440698103304787193&hl=fr# Chapitre 7 VERS UNE GOUVERNANCE EUROPEENNE ’Union européenne (UE) est une association sui generis de vingt-sept États indépendants qui ont, par un traité, délégué l'exercice de certaines compétences à des organes communs destinés à coordonner leur politique dans un certain nombre de domaines, sans constituer cependant un nouvel État superposé aux États membres. L'UE est une association d'États qui a pour principe de respecter la souveraineté internationale de ses membres, au regard du droit international, son statut résulte d'un traité qui ne peut être modifié que par l'accord unanime de tous ses signataires. Cependant, le système de décision prévu par ce traité est complexe et privilégie les pays à démographie médiane comme l'Espagne et la Pologne par rapport aux autres États membres. Le risque de paralysie, qui était la motivation principale du traité de Nice, reste donc présent à l'heure actuelle. C'est la raison pour laquelle la Convention a proposé dans son projet de redéfinir ainsi la majorité qualifiée : « la majorité qualifiée requise est constituée des deux tiers des États membres, représentant au moins les trois cinquièmes de la population de l'Union ». L'Union européenne est parfois décriée pour son caractère jugé insuffisamment démocratique, ses opposants la qualifiant de « technocratie ». En effet, les membres de la Commission européenne, qui dispose du monopole d'initiative, ne sont pas élus au suffrage universel, mais désignés par les gouvernements des États-membres. Un rapport (septembre 2006) de Bernard Carayon montre qu'en pratique le contrôle politique n'existe pas, en dehors de celui que peuvent exercer les parlementaires européens. Il n'y a pas de structure formelle de concertation entre les parlementaires européens et les parlementaires nationaux. Ce rapport préconise que le Conseil d'État soit saisi quant au contenu juridique des textes en cours d'élaboration, au titre de sa fonction de conseil juridique du gouvernement. http://www.dailymotion.com/video/xafjfh_cours-de-geopolitique-nouvel-ordre_newsBarroso, seul candidat à sa propre succession comme Président de la Commission européenne sur 27 pays , et une population de 497 766 374 habitants... AFP 21 Septembre 2009 - Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a prévenu samedi que si les Irlandais votaient "non" au second référendum sur le traité de Lisbonne du 2 octobre, leur pays perdrait son droit automatique à désigner un commissaire européen. "La seule façon pour l'Irlande d'assurer qu'elle aura toujours un commissaire est de voter "oui" (au traité de) Lisbonne. Dans le cas contraire, bien entendu, nous devons réduire le nombre de commissaires. Cela figure dans les traités actuels et nous sommes légalement obligés de le faire", a expliqué M. Barroso, en visite samedi en Irlande, dans un entretien au Irish Times. "Pour parler franchement, il y a des doutes actuellement sur la situation de l'Irlande à l'avenir. Des personnes m'ont demandé: "Est-ce que l'Irlande va quitter l'Union européenne? Pour la confiance des investisseurs, il est important que l'avenir de l'Irlande dans l'UE soit certain", a-t-il ajouté. Lors du premier référendum, tenu en juin 2008, les Irlandais avaient rejeté le traité à 53,4%, provoquant une véritable onde de choc en Europe. C'est le seul pays européen contraint par sa constitution à l'organisation d'un référendum sur le texte. L'Union européenne a donné à Dublin des garanties pour répondre aux inquiétudes des Irlandais dans plusieurs domaines comme la neutralité militaire du pays, sa fiscalité, l'interdiction de l'avortement et la nomination d'un commissaire à Bruxelles. Ces garanties ont permis l'organisation d'un second référendum. M. Barroso a annoncé samedi le déblocage d'une aide de 14,8 millions d'euros pour 2.400 ex-employés irlandais du fabricant américain d'ordinateurs Dell. Il s'est rendu à Limerick, cité défavorisée du centre du pays, où Dell avait annoncé en début d'année la fermeture de son usine et la suppression de 1.900 emplois.http://www.dailymotion.com/video/x9hzwg_leurope-de-cohn-bendit-demasqueeDéclaration faite par Nigel Farage au parlement européen. + cette vidéo où il interpelle Sarkozyhttp://www.dailymotion.com/video/xaphjn_traite-de-lisbonne-danger-decryptag_newsAGORAVOX Présidence de l’Europe : montrer patte blanche au Bilderberg Une info particulièrement intéressante, bien qu’elle soit sortie de manière parfaitement anodine dans les médias économiques Belges. De quoi s’agit-il ? Le premier ministre Belge, Herman Van Rompuy (chrétien démocrate), pressenti pour devenir le premier président de l’Union Européenne, a été présenter son programme devant le très démocratique groupe Bilderberg. Comme au temps où les présidents du Conseil devaient faire valider leur programme par les actionnaires de la Banque de France, dans les années 30. http://www.dailymotion.com/video/x9uh0r_la-face-cachee-de-lunion-europeenne_news Chapitre 8 LES ORIGINES DU SIDA En 1992, une poignée de scientifiques, à travers un article de Tom Curtis, proposent une théorie selon laquelle le passage du VIS à l'Homme aurait pour origine une campagne de vaccination anti-polio pratiquée en République démocratique du Congo, ancienne colonie belge appelée Congo belge à l'époque. Cette dernière théorie, documentée et ayant fait l'objet de recherches, n'a jamais été acceptée par la communauté scientifique. Edward Hooper reprend cette thèse et l'étaye en recueillant documents et témoignages sur le terrain. Son travail est soutenu par le biologiste Bill Hamilton, qui l'accompagne au Congo pour recueillir des données. À l'issue de ces recherches, le livre The River, A Journey to the Source of HIV and AIDS est publié, auquel fera suite le documentaire Les origines du sida (vidéo plus bas). La thèse d'Edward Hooper s'appuie sur la proximité des premiers cas de sida avec les zones de vaccination intensive, ainsi que sur l'utilisation de reins de singes pour la production de vaccins. Le passage du VIS à l'Homme, par mutation pour donner le VIH, serait, selon l'enquête d'Hooper, venu de l'utilisation de chimpanzés. De façon générale, la spécificité de la campagne de vaccination menée par Hilary Koprowski, au Congo belge, sur un million d'Africains, se trouve dans son utilisation du chimpanzé au mépris de toute considération sanitaire. Selon les tenants de cette hypothèse, la théorie d'une transmission accidentelle du singe à l'Homme, au cours d'une chasse, n'explique ni pourquoi cette maladie est apparue soudainement alors que le singe est chassé en Afrique depuis des milliers d'années sans apparition de virus, ni la simultanéité de l'apparition des cas contaminés. Cette explication est réfutée par la communauté scientifique8. notamment par le biais d'une étude parue dans la revue Nature en 2004, qui écarte catégoriquement cette hypothèse. Étude à laquelle Hooper a répondu par plusieurs communiqués dénonçant les conflits d'intérêts des intéressés dans ce domaine. Réalisée dans le cadre de la controverse, l'étude de Bette Korber remet en cause la date de l'apparition, mais son équipe a reconnu que leurs travaux ne permettaient pas de remettre définitivement en cause le scénario décrit par Hooper. Pour que ce scénario soit valable selon eux, le vaccin anti-polio aurait dû produire neuf versions génétiquement distinctes du VIH, ce qui a été estimé impossible. Pour sa part, Hooper reste certain que son hypothèse est correcte et que la campagne de vaccination à grande échelle a pu produire de multiples versions du VIH. Gerry Myers, travaillant tout comme Bette Korber à Los Alamos, juge que les données produites ne permettent en rien de trancher et que la conclusion de Korber « n'est qu'un pur jugement ». Le 11 mai 1987, le London Times publie un article intitulé Le vaccin antivariolique à l'origine du sida présentant l'hypothèse du docteur William Campbell Douglass qu'il a rendue publique en septembre 1987 lors d'une conférence organisée par la Fédération nationale de la Santé (National Health Federation) à Monrovia en Californie. Selon l'article du London Times un conseiller du l'OMS a déclaré : « Maintenant je crois que cette campagne de vaccination est à l'origine de l'explosion du sida ». Pour sa part, Robert Gallo aurait également déclaré que le vaccin « peut effectivement activer une infection dormant comme celle du VIH », mais il n'a plus jamais parlé de cela. L'accusation de l'OMS par Douglass vient d'un passage d'un Bulletin de l'OMS de 1972 où il est proposé d'étudier si les virus sont capables d'avoir des effets sélectifs sur le système immunitaire. Pour Douglass la chose est claire : « C'est ce que fait le sida. Ce que l'OMS dit mot pour mot c'est cuisinons un virus qui détruira de façon sélective les cellules T d'un individu, une immunodéficience acquise ».<div><object width="420" height="339"><param name="movie" value="http://www.dailymotion.com/swf/xeajm" /><param name="allowFullScreen" value="true" /><param name="allowScriptAccess" value="always" /><embed src="http://www.dailymotion.com/swf/xeajm" type="application/x-shockwave-flash" width="420" height="339" allowFullScreen="true" allowScriptAccess="always"></embed></object><br /><b><a href="http://www.dailymotion.com/swf/xeajm">Les origines du Sida </a></b><br /><i>par <a href="http://www.dailymotion.com/hopto">hopto</a></i></div>Entretiens avec le Dr Etienne de Harven et le Dr Christian Fiala, dissidents de la thèse officielle qui prétend que le Sida est le résultat d'une infection virale. (alterinfo.net) Réponses aux questions du Président Mbeki , par Dr Heinrich Kremer. |